inquietude du fmi sur la solvabilite des banques europeennes
UN JUGEMENT CONTESTÉ
François Villeroy de Galhau, le gouverneur de la banque de France, conteste le jugement du FMI. Le gouverneur a même affirmé qu’augmenter le capital des banques européennes serait injustifié.
DES ENJEUX VARIÉS
Au cœur des inquiétudes : la solvabilité de la Deutsche Bank, mais les différents gouverneurs ayant participé à la réunion du FMI et de la Banque mondiale ont été rassurant : « le ratio de solvabilité a connu une amélioration de 1% par an. En effet, il a évolué de 9% en 2012 à 13% aujourd’hui » Pour François Villeroy de Galhau, le vrai enjeu est celui de la rentabilité des banques. Pour cause, les taux d’intérêt particulièrement bas et la question des créances douteuses ont tendance à plomber le bilan des banques. Il note cependant que les banques françaises se débrouillent mieux que la moyenne des banques européennes, elles dégagent du profit et montre une réelle capacité d’adaptation.
DES SPÉCIFICITÉS NATIONALES
La Banque de France suit plus de 250 000 entreprises, sa solvabilité et donc sa capacité à accorder des crédits est primordial pour la santé économique française. D’autant que la Banque de France a revu à la baisse ses prévisions de croissance pour le deuxième trimestre 2017 (0.2% contre 0.3% auparavant). Les inquiétudes sont quand à elle plus forte pour la Deutsche Bank qui, en plus d’une situation économique difficile, doit faire face à une amende de 14 milliards de dollars à cause de son implication dans la crise des subprimes. Les taux d’intérêt très bas ont certes un impact négatif sur le bilan des banques, mais ont permis une reprise des investissements professionnels et des achats immobiliers.